À propos

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La graphologie se fonde sur les lois de la psychomotricité, notamment celle de l’expressivité du geste. L’écriture vient en prolongement du geste de la main, guidé par cerveau qui contient des zones relatives aux émotions, désirs. En ce sens l’écriture exprime des états d’âme qui vont se manifester par des formes de détente ou de tension à des moments différents.

Mais, il existe aussi une analogie entre le geste graphique et le symbolisme des formes et de l’espace des modèles primitifs qu’on retrouve dans toutes les civilisations. Notre écriture prend sa place dans la symbolique de l’inconscient collectif d’une civilisation (chez nous la civilisation judéo-chrétienne).

L’écriture en occident

Elle fut d’abord l’apanage des moines puis s’élargit aux traités de philosophie, maths, logique, astronomie avec le développement de l’imprimerie. A cette époque, une écriture cursive est enseignée aux enfants de l’aristocratie et de la grande bourgeoisie.
Avec le développement social et industriel, l’écriture se démocratise. A partir du XIXème, les instruments et supports se perfectionnent et l’on voit apparaître une grande diversité des graphismes à travers les correspondances familiales et amicales.

Naissance de la graphologie

Elle est née officiellement en 1871, il y a 140 ans.

La graphologie était pratiquée comme un « jeu de salon », une sorte de divination sans bases sérieuses jusqu’à la parution « des Mystères de l’écriture » dans lesquels L’abbé JEAN-HIPPOLYTE MICHON (1806- 1881), considéré comme le pionnier de la graphologie, réalise la première étude systématique du graphisme.
Il invente le mot graphologie, crée la Société de Graphologie, devenue aujourd’hui la Société Française De Graphologie et fonde une revue du même nom qui continue d’exister. C’était un intuitif génial qui a répertorié les signes graphiques et a donné leur interprétation.

JULES CREPIEUX-JAMIN (1858-1940), considéré comme le fondateur de la graphologie française, complète les recherches de Michon en classifiant les signes en genres et espèces. Il crée une méthode et un vocabulaire adopté par l’ensemble des graphologues européens au départ de leur recherche. Pour lui, les espèces prennent une signification dans le contexte du milieu graphique qui donne une place importante à la notion de d’harmonie et d’interdépendance des signes. Il observe et rassemble des écritures pendant 40 ans avant d’écrire « ABC de graphologie » en 1929, qui reste la bible des graphologues.

A la même époque, en Europe, d’autres graphologues font des recherches avec d’autres références psychologiques et philosophiques.
Ludwig KLAGES en Allemagne s’intéresse à l’expressivité du geste et au rythme de l’écriture comme expression de la vie.
POPHAL s’intéresse à la tension du trait comme expression de la tension psychique d’un individu, Walter HEGAR à l’expressivité du trait, à la coulée d’encre.
Max PULVER, en Suisse au symbolisme de l’espace dans l’écriture.

Evolution de la graphologie

Aujourd’hui le champ de la psychologie s’est ouvert à d’autres compréhensions du geste et de sa complexité. La graphologie s’est enrichie de la théorie psychanalytique (Freud), de la psychologie des profondeurs (Jung), de la psychologie de l’enfant. Elle évolue avec les mentalités, s’adapte à l’évolution des graphismes. Elle est devenue une « science originale » qui a sa méthode propre.
De tradition française, elle est davantage utilisée chez nous qu’aux USA et trouve ici une grande diversité de graphismes.

La technique graphologique se base sur une observation à la fois globale mais aussi subtile de tous les signes graphiques. A partir de cette observation rigoureuse, le graphologue les hiérarchise puis les interprète de la manière la plus juste possible en tenant compte de l’ensemble des signes graphiques, sachant que cette interprétation varie en fonction du contexte global.

Par exemple une grande écriture au trait solide et bien encré (canalisation de l’affectivité dans des réalisations sociales à la hauteur d’un sentiment de dignité intérieure) aura une signication différente d’un grande écriture au trait fin et fragile(sentiment de manque, de vide intérieur qui amène de l’inconfort au quotidien).